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dimanche 15 février 2009

Les nouvelles : Katherine Mansfield


Les nouvelles
Katherine Mansfield
La Cosmopolite Stock

Comme le souligne Marie Desplechin dans sa jolie préface, les nouvelles de Katherine Mansfield « sont bizarres, charmantes, uniques. » Tournant résolument le dos à la narration classique, Katherine Mansfield, adepte convaincue du modernisme, n’a que faire des histoires bien ficelées qui proposent un début et une fin.
La vie extérieure de ses héros semble très ordinaire mais la nouvelliste ne s’y intéresse guère. Seules comptent l’expérience intérieure et l’exploration d’une vaste gamme de sensations.
A l’instar de Virginia Woolf qui lui vouait une admiration teintée de jalousie, Katherine Mansfield dépeint des instants de vie intimes dont elle capture l’évanescente essence.
Evoquant sans fioritures la complexité des sentiments humains, les désillusions amoureuses, amicales voire familiales, la solitude ou la cruauté morale, elle dépeint magistralement l’identité floue de personnages en devenir
Perpétuellement insatisfaite, elle avouait peu avant sa mort prématurée « qu’elle était fatiguée de ses petites histoires qui ressemblaient à des oiseaux élevés en cage. »
Ses lecteurs, eux, ont toujours admiré son exquise liberté de pensée et lui reconnaissent depuis longtemps une importance capitale dans l’évolution de l’art de la nouvelle.

(Mis en ligne en avril 2006 sur sitartmag)

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